CONSULTATIONS PSYCHANALYTIQUES & INTERVENTION EN ANALYSE DE PRATIQUES PROFESSIONNELLES (APP)
Valérie BISOGNO
AU COMMENCEMENT
Elle débute en 1896 avec Sigmund Freud et ses disciples pour explorer la face cachée et intime de l'Homme.
LA PSYCHANALYSE, UNE "VOIX" POUR SE LIBÉRER
La psychanalyse dont Sigmund Freud est le père fondateur est une discipline basée sur l'écoute de l'inconscient.
Elle permet à travers le discours de l'analysant, de pister les dysfonctionnements psychiques qui empêchent l'individu d'avancer dans la vie. L'analyse est une cure par la parole; c'est à travers l'histoire personnelle de l'analysant et des compulsions de répétitions que le psychanalyste va tisser des liens et libérer l'inconscient de ses affects et de ses angoisses.
"Ce qui ne vient pas à la conscience revient sous forme de destin" (Ma vie, Carl Gustav Jung,1957)
La psychanalyse permet donc de se libérer, l'analysant vient chercher vraiment qui il est par un recentrage afin d'y trouver "ça" réponse et ses propres désirs.
LE DIVAN OU LE FACE À FACE EN SÉANCE DE PSYCHANALYSE ?
Le divan
Symboliquement, le divan est étroitement lié dans l’inconscient collectif à Freud et à la psychanalyse qui date de la fin du XIXème siècle .
Freud, le père fondateur de la psychanalyse mettait à disposition de ses patients un divan pour qu’ils puissent s’y allonger et parler librement suivant la méthode de « libre association ». Cette position facilitait le lâcher prise.
Installé derrière le divan, il écoutait et ses patients ne voyaient pas les réactions de Freud, tel un haussement de sourcils, ce qui pouvait influencer le déroulement de la séance et entrainer des résistances psychiques.
De plus Freud à compléter dans ses écrits « la technique psychanalytique « par le fait qu’il ne supportait pas d’être regardé 8 heures par jour.
Le face à face
Les pratiques analytiques ont évolué et se sont diversifiées au cours du XXème siècle en témoigne les analystes Kléniens et Lacaniens.
Pierre Rey dans une « Saison chez Lacan » a suivi sa cure analytique en face à face avec Lacan. Ce dernier a bousculé la pratique mais pas la méthode .
L’analysant et le psychanalyste sont assis en face l’un de l’autre. Le regard du psychanalyste qui est contenant permet un soutien psychique indispensable dans la cure analytique.
Dans ce face à face, le psychanalyste objective chez son analysant tous les transferts inhérents à la cure comme les tentatives de séduction, les mouvements de haine, de rejet....et les mécanismes de défense .
Personnellement, je travaille avec mes analysants en face à face. Ce pendant, certains patients ne pouvant au début de la cure soutenir le regard préfère le divan et je respecte tout à fait leur choix. D’ailleurs dans mon cabinet, le divan est sous mes yeux: c’est une présence muette dans sa matérialité.
Ainsi divan ou face à face ne sont pas une problématique en soi pour l’analyse. Le psychanalyste est là pour s’adapter à son patient. Je rappelle que le sens même d’une cure analytique ne change pas car la psychanalyse est avant tout une méthode rigoureuse.